La cirrhose est une maladie chronique du foie qui apparaît lorsque celui-ci est abîmé pendant plusieurs années et que ses tissus normaux sont remplacés par de la cicatrice (fibrose). Cette transformation perturbe son fonctionnement et peut entraîner de graves complications. Les causes les plus fréquentes sont la consommation excessive d’alcool, certaines hépatites virales chroniques (B et C), la stéatose hépatique liée au surpoids ou au diabète, ainsi que des maladies plus rares. La maladie peut rester silencieuse longtemps, puis provoquer une fatigue importante, une perte de poids, un jaunissement de la peau et des yeux (ictère) ou des troubles digestifs. Dans les formes avancées, elle peut entraîner une accumulation de liquide dans le ventre (ascite), des saignements digestifs ou des troubles de la conscience (encéphalopathie hépatique). Le diagnostic s’appuie sur des prises de sang, des examens d’imagerie (échographie, fibroscan) et parfois une biopsie. Le traitement consiste à agir sur la cause, à surveiller et prévenir les complications, et à adopter une hygiène de vie stricte, avec une éviction totale de l’alcool et un suivi médical régulier à vie.
Les hépatites virales (A, B, C, E) sont des infections du foie causées par des virus spécifiques. Elles se transmettent par voie oro-fécale (A, E) ou par le sang et les rapports sexuels (B, C), et peuvent parfois évoluer vers une forme chronique. Les symptômes incluent fatigue, nausées, douleurs abdominales et jaunisse. Le diagnostic repose sur les sérologies, le dosoge des enzymés hépatique et, en cas de chronicité, un fibroscan pour évaluer le degré de fibrose. La prévention passe par l’hygiène et la vaccination (hépatite A et B).Le traitement dépend du type de virus et peut inclure des antiviraux. Un suivi spécialisé est indispensable en cas d’hépatite chronique.
L’hépatite auto-immune est une inflammation chronique du foie due à une réaction anormale du système immunitaire, parfois associée à d’autres maladies auto-immunes. Elle se manifeste notamment par une fatigue persistante, des douleurs abdominales et parfois une jaunisse. Le diagnostic repose sur le dosage des auto-anticorps et les enzymes hépatiques, avec dans certains cas la biopsie du foie. Le traitement associe généralement corticoïdes et immunosuppresseurs, avec un suivi hépatologique au long cours.
La stéatose hépatique, aussi appelée « foie gras », correspond à une accumulation excessive de graisses dans les cellules du foie, le plus souvent liée au surpoids, à la sédentarité, au diabète de type 2 ou à un excès calorique. Elle est souvent silencieuse et découverte fortuitement lors d’une échographie ou d’un fibroscan. Si elle n’est pas corrigée, elle peut évoluer vers une forme plus grave : la stéatohépatite métabolique, ou MASH (Metabolic Associated SteatoHepatitis), qui associe cette surcharge graisseuse à une inflammation et à des lésions du foie, favorisant la fibrose et augmentant le risque de cirrhose ou de cancer hépatique. Le traitement repose sur l’adoption d’une hygiène de vie rigoureuse : perte de poids progressive, alimentation équilibrée, activité physique régulière, limitation de l’alcool et contrôle optimal du diabète et des anomalies lipidiques.
Il existe de nombreuses affections du pancréas, parfois silencieuses. Certaines sont découvertes par hasard, comme les kystes pancréatiques mis en évidence lors d’une imagerie réalisée pour une autre raison. D’autres se traduisent par des douleurs abdominales récurrentes, pouvant évoquer une pancréatite chronique. Une douleur brutale et intense peut révéler une pancréatite aiguë, qui nécessite alors une prise en charge immédiate aux urgences. Des troubles digestifs persistants, une perte de poids inexpliquée ou des anomalies biologiques peuvent également justifier un bilan ciblé. Un avis spécialisé permet d’identifier la cause, d’adapter le suivi et de prévenir les complications.